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Gilets jaunes à Limoges : charge policière et mensonges médiatiques

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Mise à jour du 25/06/19 : Les deux arrêtés sont passés en comparution immédiate : huit mois de prison dont quatre mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans pour l’un et quatre mois avec sursis mise à l’épreuve avec l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général pour l’autre. Pas de mandat de dépôt. L’audience tendue est marquée par deux expulsions de la salle et une interpellation.

Samedi 22 juin avait lieu une manifestation/occupation au rond-point de Grossereix, la police a attaqué l’occupation et a arrêté 2 personnes, Le populaire s’est empressé d’écrire un article parlant de « rébellion » ou encore de « l’arrestation difficile d’un lanceur de palette » (sic) reprenant la version policière. L’article en ligne du populaire a été modifié suite au communiqué. Le collectif Gilets jaunes unis 87 revient sur ce nouvel évènement de violence policière :

Suite à l’article du Populaire du Centre du 23 juin 2019, intitulée « Un feu de palettes vire à la rébellion en marge de la manifestation des Gilets jaunes à Limoges », le collectif Gilets jaunes unis 87 apporte les précisions suivantes :
De nombreux éléments cités dans l’article ne correspondent pas à ce qui s’est produit ce 22 juin.
« Une échauffourée entre Gilets jaunes et manifestants » : quels manifestants ?
« Des flammes atteignant plusieurs mètres de haut » : ce n’était pas le cas.
« Des insultes contre les agents » (de police) : les policiers n’ont pas été insultés, « anticapitalistes » étant la dénomination des Gilets jaunes eux-mêmes.
La violence de l’intervention policières rend invérifiable ce qui est reproché à l’un des Gilets jaunes, l’explication réside sans doute dans le commentaire d’un policier qui a lancé « tolérance zéro pour les Gilets jaunes »

Qu’est-ce qui s’est passé ce samedi ?

Ce samedi 22 juin, donc, un rassemblement de Gilets jaunes s’est tenu sur le Rond-point de Grossereix à Limoges. 65 personnes ont participé à cette journée et un barbecue a clôturé la soirée.
Vers 22h45, quand les Gilets jaunes commençaient à quitter les lieux, l’intervention policière a été brutale. Trois fourgons et trois voitures de police sont arrivés, éclairant et éblouissant le rond-point avec spots et torches. Si le mégaphone de la police s’est allumé, il n’y a pas eu de sommation.
L’assaut a été donné, les Gilets jaunes devant "dégager" sans prendre le temps de ramasser leurs affaires, les jets de gaz et les matraques ont participé au mouvement de la police.
Des gazeuses ont été mises sur la tempe de certains Gilets jaunes, des réflexions désobligeantes des policiers ont été lancés. Dans la cohue nous avons perdu deux amis qui se sont avérés être en garde à vue depuis maintenant plus de 24h. Les cris, les bruits de vaisselle et de matériel cassés ont créé une atmosphère évidemment non souhaité lors de ce rendez-vous qui rejoignait un appel national de Gilets jaunes.

Revenus sur les lieux quelques heures après, des affaires personnelles ont été récupérées en partie détruite, portable, vélo, casier, sacs !



Plusieurs personnes ont été frappées et gazées par la police durant la charge, ni le populaire ni les juges n’ont bien sûr parlé de cette violence...